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ce blog nous relate la passion que suscite la chasse à l'arc chez un certain nombre de chasseurs au milieu d'un espace naturel,magnifique et calme. Découvrez l'ABC de la chasse à l'arc, du matériel aux techniques spécifiques. Les informations génerales sur la chasse et les instant forts de l'association et de ses membres à travers notre galerie photo, video et ses récits.

l'art de devenir un bon chasseur à l'arc.

l'art de devenir un bon chasseur à l'arc.

La curiosité

 

Lorsque je parle de ma passion à des néophytes, je me plais à comparer la chasse au vélo. En effet, il y a de multiples façons de faire du vélo, de la route, du VTT, du BMX, de la descente, de la piste, etc.…et bien, pour la chasse c’est pareil !

 

Si on a un peu la fibre et le désir de voir autres choses, de multiples façons de chasser sont à découvrir et toujours au contact de gens passionnés.

 

Des chasseurs passionnés de leurs chiens, de leurs canards, de leurs palombes, de leur foret ou de leur marais...

 

C’est dans cet esprit de découverte que j’ai voulu passer ma JFO (journée de formation obligatoire) pour en apprendre un peu plus sur ces chasseurs particuliers qui parcourent la nature avec une arme primitive.

 

 

La JFO

 

Donc, en 1996, je m’inscris à la JFO organisée par la Fédération des chasseurs de Bretagne et me retrouve immergé au beau milieu de gens qui semblent quasiment tous maitriser le langage technique de l’archerie.

 

Je découvre presque tout ce jour là. On nous parle longuement des valeurs portées par les archers mais aussi du matériel que je découvre en grande partie.

 

Je repars de cette formation avec de la documentation et une solide envie de chasser à l’arc.

 

L’anecdote d’un début difficile

 

Quelques temps plus tard, armé de ma jeunesse et du savoir proportionnel, je me lance dans l’achat d’un arc, un petit recurve monobloc de 28 pouces qui annonce 50 livres.

 

J’investis également dans un « fagot » de flèches disparates dont j’ignore à peu près toutes les caractéristiques et je me confectionne une cible maison d’après quelques infos glanées sur le sujet.

 

Enfin près, je décide de passer en phase d’entrainement et par un beau dimanche matin je teste tout ça dans le fond de mon jardin.

 

Autant vous dire que 50 livres toute une matinée pour un novice, la cible s’est rapidement révélée trop étroite, même de près ! Mais je suis persévérant !

 

Ce n’est quand même pas un arc qui va décider !!! Une petite pause et je recommence jusqu’au moment ou je décoche un fût trop court en sur-allonge, j’abaisse mon bras d’arc et cherche ma flèche du regard : disparue !

 

Enfin, pas tout à fait, elle était restée sur place pour ainsi dire, puisqu’elle était plantée dans ma main gauche, à quelques centimètres de la fenêtre d’arc, et recourbée sur elle-même.

 

Heureusement mon ignorance et mon portefeuille m’avait fait préférer les tubes alu au carbone.

 

Je vous passe les détails du retrait de la flèche puis de la visite chez le médecin de garde un dimanche midi. C’est toujours assez gênant de devoir expliquer comment on s’est transpercé la main tout seul.

 

Heureusement pour moi, plus de peur que de mal et aucune séquelles (physique tout au moins)…

 

Une pause s’impose

 

Le temps de cicatriser, mon amour propre surtout, prendra quelques années.

 

Puis un jour, en lisant la revue trait d’union de la FFCA, l’envie me reprend d’essayer l’arc.

 

En effet, les nombreux ragondins rencontrés en Brière ne suscitent quasiment aucun intérêt à tirer au fusil mais à l’arc, le défi m’intéresse !

 

Cette fois je prends le temps de m’informer et après avoir dévoré plusieurs ouvrages sur le sujet et passé quelques heures sur les forums, je commence à maitriser la théorie à défaut de la pratique.

 

Puis direction le magasin d’archerie ou je sympathise avec François, qui m’aide à faire mes premiers réglages.

 

A peu près équipé, je me lance transpercer mes premiers ragondins, et perdre une quantité non négligeable de matériel.

Mais le plaisir est au rendez-vous et c’est pour moi l’essentiel.

 

La rencontre

 

Malgré tout, je n’en délaisse pas pour autant le fusil.

 

C’est en participant à une battue chevreuil, invité par un copain sur son territoire, que je rencontre Yoan.

 

Un jeune chasseur, qui comme moi, pratique le gibier d’eau et autres gibiers au fusil mais chasse régulièrement à l’arc, et en Brière en plus.

 

Un voisin de territoire et de passion qui m’invite à rejoindre son groupe de copains archers en Brière.

 

C’est sans conteste « La Rencontre » qui marque le début de ma vie de chasseur à l’arc.

 

L’entraide et le partage

 

Je débarque donc dans ce groupe de passionnés avec mon matériel de débutant et ma technique plus qu’approximative.

 

Rapidement, chacun m’apporte des conseils, de Patrick et Seb les as du compound à Alain avec ses arcs « maison », tous me montre leur matériel, m’aident à corriger mes plus gros défauts.

 

Il est parfois difficile de se situer entre le purisme des vétérans qui chassent à l’arc depuis des décennies et la fougue des plus jeunes dont l’objectif premier est de maitriser le matériel et la technique.

 

Cependant tout ça s’articule parfaitement, et je vois mon niveau progresser lentement mais surement.

 

Ma réflexion aussi commence à évoluer au fil des discussions.

 

Indéniablement, chacun apporte sa vision des choses et fait avancer les autres. Malgré tout ça, ma technique stagne à un niveau bien inférieur à mes espérances.

 

Heureusement, dans notre groupe, Jean Paul est le tireur qui pratique la compétition à un excellent niveau et je tiens une fois de plus à le remercier des heures qu’il a passé à m’expliquer, à corriger ma position et mon matériel, faisant preuve d’un grand sens de la pédagogie et d’une patience à toute épreuve !

 

Les doutes

 

Nouvellement équipé d’un beau recurve démontable gamemaster, avec des flèches adaptées qui volent parfaitement et des séances d’entrainements régulières, je suis gonflé à bloque.

 

Cette année, les chevreuils (et oui ! le gibier aussi à évolué enfin mes prétentions surtout !) n’ont pas intérêt à passer trop près.

 

Première décoche sur un chevreuil, animal blessé sur l’arrière probablement une blessure superficielle sur le cuissot.

 

Une longue attente de 2 heures avant de débuter la recherche et le film du vol de la flèche qui devient de plus en plus confus, ce film qui repasse en boucle dans ma tête générant à chaque passage un peu plus de doutes.

 

Début de la recherche, quelques mini-gouttelettes de sang sur 100 m puis plus rien.

 

L’animal court et il est déjà loin.

 

Le bois ou plutôt la forêt !

 

Plutôt chanceux, j’ai eu de superbes occasions de décocher sur des chevreuils dans des positions tout à fait acceptables.

 

Bilan : un châtaignier, un chêne, un houx et autres essences de nos forêts.

 

L’archer-bûcheron serait plus adapté comme titre que l’archer-chasseur.

 

Donc aujourd’hui, si je connais les aspects techniques du tir, il me reste à les maitriser mais surtout à acquérir le mental qui me permettra de planter ma flèche dans le cœur de l’animal plutôt que dans l’arbre qui cache la forêt.

 

Voici donc le récit de mes débuts chez les chasseurs à l’arc et si ma modeste expérience me permet de donner un seul conseil, c’est :

 

« ne restez pas seul dans votre coin, rejoignez une association de chasse où les passionnés vous guideront. »

                                                                                                                   Seb l’archer-bûcheron
 

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